L’art phénicien reste peu connu du public. Il possède pourtant des traits nettement identifiables, bien qu’il soit souvent très influencé par les échanges avec les pays voisins (Egypte, proche-orient, mer Egée) et les matières qu’ils apportaient. Certains sceaux, des pendentifs et amulettes, des sarcophages sont très nettement d’inspiration égyptienne, d’autres (anthropoïdes) sont caractéristiquement Phéniciens.

Les artisans phéniciens produisent des tissus (en employant bien sûr la pourpre qui assurait leur renom), travaillent le bois, le verre qu’ils colorent fort habilement, ainsi que l’ivoire et les métaux pour confectionner d’élégants bijoux.

L’architecture, dont il reste bien peu de chose, est mal connue. En revanche, les stèles de pierre, statues et autels révèlent des traits originaux.

Le travail du verre est sans doute ce que l’on connaît le mieux : les Phéniciens soufflent le verre et, autour de fioles de forme simple, enroulent à plaisir des filaments étirés, colorés, étalent des pâtes de verre multicolores avec une grande virtuosité. Les petits masques en pâte de verre qui étaient placés dans les tombes, vivement colorés, sont particulièrement fascinants (et très recherchés...).

La poterie et la céramique produisent des objets quotidiens, généralement peu élaborés : ni leur forme, ni leur décoration ne témoigne d’une créativité particulière. Parmi les objets typiques, on distinguera des amphores, des masques grimaçants, des objets religieux (statuettes, stèles...).

En bijouterie, les Phéniciens exportent toutes sortes de parures en or, en bronze, en ivoire, ornées de pierres ou de pâte de verre.