Les cartes de la Méditerranée antique
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Parler de l’antiquité grecque implique d’aborder un monde complexe, qui pour le commun des mortels se réduit à l’image du "siècle de Périclès" athénien, avec quelques dérives vers l’époque hellénistique pour certaines des statues les plus célèbres. Quels points communs peut-on pourtant trouver entre les palais mycéniens et les colonies romaines alors même que, dans la période concernée, la Grèce n’a jamais existé en tant que nation ? Même lorsque les menaces extérieures étaient flagrantes, les cités grecques ont rarement présenté un front uni.
Comment aborder une telle diversité culturelle et régionale ? La plupart des historiens dont les écrits nous sont parvenus étaient des Athéniens, et cela apporte aussi une déformation à notre image. |
Un premier repère est fourni par les Grecs eux-mêmes, qui disaient qu’ "est Grec celui qui parle grec" : celui de la langue. Le mythologie, l’unité relative qu’apportait la trève Olympique en apportent d’autres. Mais même ainsi, il y a encore un avant, un après, et des "ailleurs", dont nous ne pouvons donner ici qu’un très approximatif aperçu.
La Grèce préhistorique
Bien que les traces d’occupation remontent à la plus ancienne préhistoire et incluent la présence de néandertaliens, de sites paléolithique et néolithiques, la tradition grecque commence avec le souvenir des migrations successives des Ioniens, des Achéens, des Doriens.
L’âge de bronze, Minoens et Mycéniens
Ici déjà, il faut distinguer l’antique civilisation Minoenne dont l’on trouvera des vestiges en Crète et à Santorin, et la civilisation mycénienne qui viendra la supplanter. Les Mycéniens, ce sont les Achéens dont Homère évoque les exploits du 16ème au 12ème siècle avant J.C.. Suit une période appelée les siècles obscurs, dont on sait peu de chose.
La Grèce "antique"
À partir du 9ème siècle av. J.C. apparaissent les cités, qui deviendront des cités-états. Après l’invasion Dorienne, commence la "Grèce Antique" proprement dite (période "archaïque", puis "classique" qui correspond plus ou moins à la démocratie athénienne).
En quelques siècles, la population "grecque" passera de 700 000 à 8 ou 10 millions d’individus qui établissent des colonies dans toute la Méditerranée et même la mer Noire. Après la défaite de 404 dans la guerre du Péloponnèse, Athènes entre cependant dans une phase de déclin. La période d’occupation macédonienne définit, après la mort d’Alexandre en 323 av. J.C., l’ère hellénistique.
La domination romaine couvre ensuite une période allant environ de 146 av. J.C. à la proclamation de Byzance comme seconde capitale de l'Empire en 330 ap. J.C.
Suivront ensuite la Grèce Byzantine, la Grèce médiévale, puis la Grèce ottomane, jusqu’à la guerre d’indépendance de 1821… En tant que nation démocratique, la Grèce est quasiment un pays neuf !
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