Tous les auteurs de sites internet vous le diront : il devient de plus en plus difficile de trouver des images « libres de droit » pour illustrer leurs pages. Les photographes, professionnels comme amateurs, ont compris qu’ils pouvaient faire héberger leurs images sur des banques spécialisées et en tirer quelque profit. Passe encore quand il s’agit d’images de la vie courante, qu’on peut utiliser pour quelques euros. Les choses changent complètement lorsqu’il s’agit de photos d’actualités, surtout lorsqu’une agence en a l’exclusivité. Vous vous demandez pourquoi vous ne trouverez pas, dans notre article de juillet, la photo des squelettes découverts récemment près d’Athènes, les poignets liés par des anneaux de fer ?
Il est évidemment impossible d’aller les photographier soi-même. Quant aux images disponibles, elles ont pratiquement toutes été réalisées par un photographe de l’Agence France Presse. En internautes respectueux, nous avons demandé à l’AFP l’autorisation de les reproduire. Impossible aussi, car cette agence n’a prévu de traiter qu’avec des entreprises, et non avec les particuliers. Le tarif est d’ailleurs tel que même des journaux régionaux, autrefois abonnés aux dépêches, ont abandonné leur inscription…
Pour information, la mise en ligne d’une photographie de l’AFP est facturée 181€ pour une durée de 3 mois, et 364,50€ pour une année (prix de juin 2015). Avouons que nous avons renoncé (si si, n’insistez pas). Il faut bien que tout le monde vive, mais on peut regretter que la diffusion d’informations, qui passe désormais beaucoup par les images, soit désormais l’apanage des médias qui peuvent se permettre ces dépenses.
On peut même se demander si cela ne représente pas un danger pour la diversité des sources… Mais bref, comme nous ne voulons pas vous priver de ces belles images, voici un lien qui vous permettra de les ouvrir, sur le site de Livescience pour Ramsès III et les squelettes de Phalère. Un dernier mot: si vous souhaitez utiliser des photos dont je suis l’auteur, dites-le moi, c’est gratuit et, heureusement, bien d’autres pensent encore comme moi…
René Kauffmann