Ceci n’est pas un poisson d’avril !

En 1880, en Egypte, la famille Abdel-Rasoul avait pris pour habitude fort lucrative de fouiller les tombes de Thèbes et revendait des objets à des antiquaires et à des Européens. C’est elle qui découvrit la cache de Deir Al-Bahari, où étaient empilées de nombreuses momies royales.

Le Français Gaston Maspero, responsable des antiquités égyptiennes de l’époque, se rendit à Louxor pour enquêter sur l’étrange apparition d’objets précieux sur le marché.

Finalement, avec l’aide de la police, il obtint les aveux d’un membre de la famille.

La reine Ahmès-Néfertari
La reine Ahmès-Néfertari

Maspero pénétra alors dans la cache, et y identifia 50 momies royales, dont celles de grands rois comme Thoutmosis III, Ramsès II, Aménophis Ier, Ahmôsis, et son épouse la reine Ahmès-Néfertari, une personnalité politique de premier plan du début de la 18e dynastie, et parmi les plus vénérées par le peuple.

Maspero pénétra alors dans la cache, et y identifia 50 momies royales, dont celles de grands rois comme Thoutmosis III, Ramsès II, Aménophis Ier, Ahmôsis, et son épouse la reine Ahmès-Néfertari, une personnalité politique de premier plan du début de la 18e dynastie, et parmi les plus vénérées par le peuple.

Il fallait absolument transporter ces précieuses reliques au Caire pour les mettre en sécurité.
Lorsque le bateau de Maspero parvint au Caire avec son précieux chargement de momies royales, les employés de la douane se présentèrent à lui pour répertorier la cargaison, car toute marchandise entrant au Caire devait être taxée.

La momie d'Ahmès Néfertari
La momie d’Ahmès Néfertari

On imagine le dialogue surréaliste qui s’établit entre Maspero et les autorités:

  • Que transportez-vous?
  • Des momies…
  • Euh… C’est quoi, ça?
  • Des corps de défunts anciens.
  • Ah, des morts. Vous avez le permis d’inhumer?
  • Euh?
  • Leurs papiers d’identité?

Bon, ce n’est pas ainsi qu’on avancera. Il était plus simple de considérer les momies comme des objets.

Perplexité. Comment les taxer ? Le fonctionnaire consulte ses barèmes: pas de rubrique « momie ».

Il finit par suggérer que l’objet le plus approchant de sa nomenclature était… le poisson salé.

Et c’est selon ce barème que Gaston Maspero dut s’acquitter des droits de douane.

Quand même, traiter la grande reine Ahmès-Néfertari au tarif de la morue salée, voilà qui n’est guère respectueux!

Ce contenu a été publié dans Les articles, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *