Quand on regarde un portrait du Fayoum « dans les yeux », on croirait presque que la momie du défunt se cache encore derrière lui, que l’homme est toujours présent.
Les nombreux portraits connus sont disséminés sur toute la planète, et exercent leur fascination non seulement dans les musées mais aussi dans une quantité de collections privées. En France, vous pourrez les admirer :
- au musée du Louvre, dans les salles de l’Egypte romaine;
- au musée des Beaux-arts de Dijon, cinq jolis exemples;
- à Lille, le Palais des Beaux-arts a acquis en 2012 le portrait d’un militaire romain;
- à Pont-Saint-Esprit, le musée d’Art sacré du Gard présente un portrait d’homme;
- à Riom, le musée Mandet possède également un portrait.
Ceux des collections privées réapparaissent périodiquement lors de ventes aux enchères, et c’est une bonne occasion d’aller les voir lors de l’exposition (gratuite) qui précède la vente. Quant à en acquérir un exemplaire, sachez que le prix moyen est d’environ 120000 à 150000 euros… Mais il varie beaucoup selon la qualité: depuis 2010, un portrait s’est vendu pour 6000 euros, alors que d’autres, certes plus précieux, dépassaient allègrement le million.
L’an dernier, deux portraits du Fayoum dérobés par les nazis à un éditeur israélite allemand, grand collectionneur, ont été restitués à ses héritiers au terme d’une longue aventure, après être passés entre les mains d’Erich Maria Remarque (l’auteur de A l’ouest, rien de nouveau) et de l’Université de Zurich…
Ils ont été revendus aussitôt, en octobre 2016, chez Christie’s, pour la somme de 312 500 $…
A défaut, vous pourrez vous procurer une copie: certains peintres en exécutent encore avec talent. Plus originaux, des créateurs de bijoux ont reproduit ceux qui figurent sur les portraits. Et sinon, il vous reste à acquérir l’un des nombreux ouvrages consacrés à ce sujet, souvent richement illustrés.